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  • Sophie Bonnevialle-Chesneau l'Essor

Une jeune pousse stéphanoise mise sur les applications multiples de la 3D


Ctrl P s'est spécialisée dans un marché de niche : les prestations de scan 3D. Ou comment faciliter le chemin vers l'impression 3D. Ses applications sont multiples : industrie, patrimoine et santé.

« Toutes les start-up ont commencé dans un garage », ironise Salim Abdous, en nous accueillant dans ses nouveaux locaux en cours d’aménagement. Ils se trouvent au sein du Bâtiment des hautes technologies de Saint-Etienne. La jeune entreprise partage ses 125 m² avec une autre start-up.

Ctrl P a vu le jour en septembre 2015 : « nous avons bénéficié d’un appui du réseau Entreprendre Loire et de Saint-Etienne métropole ». Elle est spécialisée dans les prestations autour de l'impression 3D : scan, création d’un fichier numérique destiné à imprimer en 3D et impression 3D. Elle travaille pour deux secteurs principaux : l’industrie et le patrimoine. « L’intérêt de nos solutions est de permettre de scanner des pièces, des œuvres d’art par exemple, pour réaliser un plan destiné à l’imprimer en 3D », explique Salim Absous, le directeur, ancien responsable commercial dans la gestion documentaire 2D cette fois.

A l'aide de scanners, la start-up peut numériser des petites pièces jusqu’à des bâtiments entiers, comme des églises (à l'aide de drones) : « c’est un de nos projets, pour aider à la restauration du patrimoine, car souvent ces bâtiments n’ont plus leurs plans ». Dans l'industrie, le scan 3D permet de refabriquer une pièce même si le plan d'origine est perdu. « L’industrie utilise le scan 3D également pour ses contrôles de qualité, pour voir si une pièce est bien conforme au plan. En fonderie, les moules très coûteux peuvent être scannés et imprimés en résine. » Du côté du patrimoine, la start-up s’est récemment illustrée à Lyon : une statue de la Vierge marie avait été vandalisée. « Nous l’avons scannée puis réimprimée en résine via l’impression 3D ». Enfin une application est possible dans le domaine de la santé : « on peut modéliser des orthèses, prothèses pour personnaliser le produit ».

L’entreprise est capable de faire de la rétroconception : « on part de l’objet et on revient sur le plan initial, ce qui peut être intéressant en industrie », explique celui qui est à la tête de cette entreprise membre du collectif label French tech Design tech. Ses solutions ont déjà conquis une quinzaine de clients depuis le printemps dernier. La jeune pousse approchera des 150 000 / 200 000 € de chiffre d’affaires à la fin de l’année. Deux autres personnes travaillent pour Ctrl P : « nous comptons embaucher l’an prochain, des spécialistes de la rétroconception et modélisation 3D ».

Sophie Bonnevialle-Chesneau


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