top of page
Rechercher
  • David Tapissier, le Progrès Lyon

L’impression 3D, nouvelle protection des statues abîmées ?


Brisée en février dernier, la statue de Notre-Dame des neiges, va de nouveau être visible des fidèles de la Famille missionnaire de Notre-Dame. Une différence toutefois : numérisée et imprimée en 3D, elle a pris 20 centimètres. Explications.

Et si Notre-Dame des neiges devenait un symbole ? Religieux, évidemment, et elle l’est déjà, mais également de paix… Et de modernité ? Une chose est certaine, la statue de plâtre qui a été brisée dans le 6earrondissement (lire par ailleurs) va être remplacée par un modèle tout droit sorti d’une imprimante 3D. Une première sur Lyon.Au départ, frère Antoine de la Famille missionnaire de Notre-Dame, passe un peu par hasard, en juillet dernier, rue Molière dans le 3e. Il s’arrête devant la devanture du magasin X3D group, qui fabrique des objets en 3D. S’en suit une discussion sur l’aspect technique avec Kamal Bounouara, le responsable. « Je suis musulman et, au départ, j’étais déstabilisé par le fait que l’on puisse abîmer volontairement un objet de culte, explique-t-il. Mais rapidement, j’ai été séduit par la démarche de venir vers l’impression 3D pour remplacer cette statue. »

Réplique à l’identique

Car il s’agit bien d’en faire une réplique à l’identique. « L’original a une valeur immense à nos yeux, mais elle était fragilisée. Il nous fallait trouver un moyen de la protéger tout en conservant sa pureté et son réalisme », précise sœur Véronique.La première étape passe par une numérisation. Salim Abdous, président du service d’animation et d’imagerie 3D, CTRL P, à Saint-Étienne, habitué à travailler pour l’art, vient s’en charger. Le fichier réalisé est alors transmis à Kamal Bounouara, qui fabrique un premier modèle d’une trentaine de centimètres, permettant de découper le fichier et de préparer les onze pièces de la statue d’1,2 mètres. « Nous avons même profité de l’occasion pour la reproduire un peu plus grande qu’elle ne l’est réellement », précise frère Ignace

Si la statue doit toutefois être finalisée, collée – avec la même matière liquide – et les joints enlevés, le résultat est bluffant.Reste un dernier point primordial pour la Famille missionnaire : sa couleur. « Notre-Dame des neiges est d’un blanc immaculé, un symbole de pureté », précise Sœur Véronique. La statue étant d’une couleur “blanc cassé”, elle va prochainement recevoir une couche de peinture. Elle devrait enfin pouvoir rejoindre le foyer de Lyon, rue Louis-Blanc dans le 6e, pour la journée en son honneur, le dimanche 16 octobre.

David Tapissier


38 vues0 commentaire
bottom of page